Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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autre, qui manque à la collection d’estampes de la Bibliothèque nationale, dessiné d’après nature au physionotrace. On sait que cet instrument, inventé par Chrétien en 1788, était une sorte de pantographe vertical, reproduisant le modèle à la décalque sur une glace sans tain, grandeur nature; on réduisait ensuite au moyen d’un pantographe horizontal. Théroigne est de profil, à gauche, en robe de linon ouverte sur la poitrine, les cheveux bouclés tombant sur les épaules, la tête coiffée d’un bonnet. Elle a ainsi un faux air de M"° Roland. La figure intelligente, chiffonnée, l’œil pétillant d'intelligence, le nez retroussé, c'est bien la femme que nous dépeignent tousles contemporains. Il existe, paraît-il, un second portrait d'elle au physionotrace, en habit d'homme à larges revers, avec une ample cravate, les cheveux à la Titus t. Le profil, obtenu par le même procédé mécanique, est identique.

Enfin M. Terme, collectionneur liégeois, possède aussi une miniature en ivoire que l’on dit représenter Théroigne de Méricourt.

A la vente de la collection de M. le comte de

1. Note manuscrite du temps, au dos du portrait au physionotrace que nous possédons, et qui est reproduit en tète de ce volume.