Études historiques et figures alsaciennes

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velle forme, ils devaient plaire à-Gœthe, qui, à mesure qu’il avançait en âge, cherchait de plus en plus à donner à son œuvre un caractère d’universalité. Puisque Hélène avait été unie à Achille dans l’antiquité, pourquoi ne le seraitelle pas à Faust dans la poésie moderne ? Mais elle n’était plus la hideuse figure qu'avait révée le moyen äâge. Gœthe écrivait à Schiller, le 12 septembre 1800 : « Voila mon Hélène qui est entrée en scène ; mais maintenant ce que Sa situation a de beau me séduit tellement, que je regretterais de n’en tirer qu’une fantasmagorie grotesque, et j'ai bien envie de consiruire sur ce qui est commencé une tragédie sérieuse. » Ainsi le sujet se transformait et s’ennoblissait, sous l'influence antique, et Gœthe devenait encore une fois un Homéride. . On pourrait dire, en un sens, que la vraie continuation de l’Z/ade, telle que Gæthe pouvait la concevoir, ce ne fut pas le fragment de l’Achilléide, mais le troisième acte du second Faust. Une idée traverse la vie de Gœthe, depuis le