Études historiques et figures alsaciennes

130 ÉTUDES HISTORIQUES

Harima. — C'est-à-dire nulle part. As-tu des bras pour embrasser celui qui est partout ?

Maxomer. — Des bras plus forts, plus ardents que ceux avec lesquels je t'embrasse pour te remercier de ton amour...

Hazima, à part. — Il est si changé ! Sa force est devenue faiblesse. 11 faut que je le ramène auprès de ses parents. 1.

De tout ce que Gœthe a écrit sur Mahomet, il n’a publié qu’une poésie, qui parut dans l’'Almanach des Muses de Gœttingue de 1774, sous le simple titre de Chant (Gesang); elle figure aujourd’hui parmi les Poésies mélées de

Gœthe comme Chant de Mahomet, une dénomination qui en indique mal le contenu. C’est

une sorte de cantate, qui devait être dite alternativement par Ali et Fatima, le gendre et la fille de Mahomet, une allégorie, où les progrès de la doctrine sont figurés par la marche d’un torrent, qui rompt toutes les barrières et entraîne avec lui les ruisseaux qu’il rencontre

sur son passage :

1. A. ScuœLL, Briefe und Anfsatze von Gœthe, p. 147. — $. Hinzez, Der junge Gæthe, Leipzig, 1887 : II, p. 98.