Études historiques et figures alsaciennes

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GOETHE CONTINUATEUR D'HOMÈRE 89 quoiqu'il ait quelquefois prétendu l’être ; mais il avait le don d’animer.tout ee qu'il touchait. Ils lurent ensemble l’//iade et l'Odyssée, sans appareil scientifique, comme on lit un vieux conte, tour à tour héroïque et plaisant, et ils s’aidèrent prudemment d’une traduction allemande. Ils venaient de se séparer, quand Herder, qui avait été appelé comme prédicateur à la petite cour de Schaumbourg-Lippe, écrivait à Merck : « Jelismaintenant Homère dans la traduction de Damm, que je trouve fort attrayante. Une traduction se lit plus couramment que je texte grec ; la composition, les discours et les faits se voient mieux dans l’ensemble. De plus, le ton simple et cordial de la vieille rapsodie est si fidèlement reproduit ici, que l’on sourit, sans savoir si c’est du père Damm ou du père Homère, ce qui est un vrai plaisir. Gœthe a commencé à Strasbourg à lire Homère, et les héros se sont mis aussitôt à marcher devant lui comme une belle troupe de cigognes d'Alsace à l'allure majestueuse et

fière. Je pense à Gœæthe toutes les fois que