Études historiques et figures alsaciennes

GOETHE CONTINUATEUR D'HOMÈRE 91

lequel son génie l’attire. » Il s’est si bien fait le contemporain d'Homère, qu'il converse familièrement avec les dieux de l’Olympe. Une lettre qu'il adresse à Kestner pendant une courte absence, se termine par ces mots: « Tous mes dieux vous saluent, le beau Päris à ma droite, la rayonnante Vénus à ma gauche, avec le messager Mercure, « qui se «réjouit de ses sandales ailées », et qui hier les. à attachées à mes pieds, ses belles et divines sandales d’or, qui le portent, avec le souffle du vent, à travers la mer inféconde et la terre immense. Et qu’ainsi tous les chers êtres qui habitent l'Olympe vous bénissent ! »

Il suppléait à son insuffisance grammaticale par le sens poétique qui était en lui, et par un don de divination auquel il a souvent, eu recours dans sa vie, et qui la même quelquefois trompé. Un jour, Mme de La Roche le consulte pour un de ses amis, qui, sachant peu de grec, veut néanmoins se faire une idée de la poésie d'Homère. Il répond par une lettre

qui à l'air d’une longue plaisanterie, mais qui