Garat 1762-1823

GARAT. 107 se fit alors à Paris ». Grétry, Sacchini, Martini, y jouaient assez fréquemment au clavecin certains de leurs opéras, avant de les faire représenter. Mais rendons la parole à madame Vigée Le Brun : « Nos chanteurs habituels étaient Garat, Azevedo, Richer, madame Todi, ma bellesœur qui avait une très belle voix et pouvait tout accompagner à livre ouvert, ce qui nous était fort utile. » Jusqu'à la maîtresse de. la maison qui chantait; mais elle ajoute, plus modestement cette fois, il faut le reconnaître, que, « au reste, il fallait mettre à part toutes prétentions pour chanter avec ceux que je viens de nommer; car Garat surtout peut être cité comme le talent le plus extraordinaire qu’on ait jamais entendu. Non seulement il n'’existait pas de difficultés pour ce gosier si flexible; mais, sous le rapport de l'expression, il n'avait point de rival; aussi personne, je crois, n'a chanté Gluck aussi bien que lui. Quant à madame Todi, elle réunissait à une voix superbe toutes les qualités d’une grande cantatrice, et elle chantait le bouffon et le sérieux à la perfection.

Pour la musique instrumentale, j'avais comme