Garat 1762-1823

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Garat était un des habitués de la promenade du boulevard du Temple, très fréquenté par la jeunesse dorée tout spécialement le jeudi, jour où de nombreuses voitures « allaient, venaient ou stationnaient contre les allées », où étaient établis des cafés et des baraques de saltimbanques. D'élégants cavaliers y caracolaient autour des équipages ; les allées et les bas-côtés fourmillaient d'une foule compacte de promeneurs, de désœuvrés, de jeunes femmes en riches atours circulant non loin des carrosses. Il n’était pas moins assidu au pèlerinage de Longchamp, cette partie du bois de Boulogne aussi animée alors en cerlains jours que l'allée du lac l’est aujourd'hui. Rien de comparable au luxe de cette promenade durant les années calmes et tranquilles du règne de Louis XVI, au moment de la semaine sainte. La foule y était aussi compacte, pour ne pas dire plus, que sur le boulevard du Temple dont nous venons de parler : « Le soir, lors du retour de tous ces milliers d'équipages et de trois cent mille piétons, regagnant leurs asiles, dans une confusion entière, au milieu d’un nuage de poussière,

on avait le spectacle de la fuite de tout un peuple!