Garat 1762-1823

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salle dont nous venons de parler, fort bien fréquenté quoiqu'il s’y faufilàt quelques demicastors ; le bal de la rue du Mail, appelé aussi club des étrangers, composé uniquement d'abonnés reçus au scrutin, remarquable par le nombre de femmes charmantes qu’on y rencontrait; le bal de la place du Carrousel, situé tout près de cette place, et nombre d’autres qu'il est inutile d’énumérer ici.

Faut-il parler aussi des innombrables concerts ? Contentons-nous d'en citer un, celui de la loge Olympique, fermé pendant la période révolutionnaire. Quoiqu'il y eût à peine un an que Garat fût arrivé de Bordeaux, sa réputation croissait chaque jour et le bruit de sa jeune renommée était arrivée à la Cour. Marie-Antoinette désirait vivement l'entendre’, mais voulut être renseignée avant de le faire mander à Versailles. Une occasion d'être fixée à cet égard se présenta sur ces entrefaites. La princesse de Lamballe, ayant appris que notre

musicien devait se faire entendre chez l'abbé

1. G. Bertin, Madame de Lamballe, 1 vol. in-4, aux bureaux de la Revue Rétrospective, Paris, p. 150.