Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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appellait « le parti prètre » arriva, sinon aux affaires, du moins à l'influence, il passa résoläment à l’opposition. Sa voix affaiblie par l’âge ne fit plus entendre les protestations virulentes d'autrefois ; sa main du moins ne faiblit jamais dans lurne où furent recueillis les : votes.

IV

Si le gain d’une bataille telle que celle qui fut livrée pour conquérir la liberté de conscience rendait encore illustre le vainqueur après cent ans, le comte de Castellane entrerait ‘de plain-pied dans l'immortalité. 1 fut le chef de l’école grâce à laquelle il n°y a plus en France devant la loi, ni juifs, ni protestants, ni musulmans, ni chrétiens. À lui nous devons un État non pas libre-penseur, mais qui reconnait en principe, aux citoyens, le droit de penser librement. Dans quelques années, ce même État sera refoulé dans le domaine que lui avaient tracé les États généraux de France. Bon gré, mal gré, il faudra qu’il redevienne indifférent; les États qui vivent sous le régime de la souveraineté du peuple sont tenus à ces abstentions d'idées. Il ne sera pas plus permis à l'État démocratique de nous imposer le manque de religion que de nous imposer un culte. Le laïcisme triomphera, l'athéisme sera méprisé; l'Église et l’État chemineront côte à côte sans se connaitre. Ge jour-là, ce sera encore la théorie politique du comte de Castellanequi