Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu
CHAPITRE V
LE COMTE. DE VIRIEU
La série des gentilshommes démocrates ayant eu au cours de la Révolution une action effective sur les destinées politiques de la France est close. Elle est assez brillante pour qu’il soit mutile d’y joindre les sujets de second ordre, ceux qui se sont contentés de prendre des attitudes et qui n’ont rien produit. Pourtant, je croirais manquer à la tâche que je me suis tracée si je ne mettais en relief la physionomie de l’un d’entre eux qui, à défaut de réformes ou de principes, a créé un personnage d'une espèce particulière : le démocrate royaliste et clérical.
Ses descendants sont partout aujourd’hui.
A l’Assemblée nationale de 1871, en même temps qu'ils affranchissaient administrativement la France et Paris, ils les vouaient au Sacré-Cœur (1). Ils s’appelaient alors les chevau-légers (2). — A la Chambre des
(1) Loi d’expropriation destinée à faciliter les achats des terrains où s’élève actuellement la basilique de Montmartre.
(2) Ainsi nommés parce qu'ils se réunissaient à Versailles dans un local faisant partie de la caserne affectée au logement
de la compagnie de 150 hommes, qui portait ce nom, attachée à la personne du roi, sous l’ancienne monarchie,