Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

22% GENTILSHOMMES DÉMOCRATES

députés de 1889, ils protestent contre la tyrannie des consciences, et en même temps ils décrètent des mesures de « coercition contre les patrons se refusant à conserver les ouvriers affiliés à des Syndicats (1). Ils s'appellent les socialistes chrétiens.

Qui habite la province sait que, loin des villes, le type est très répandu. On dirait qu’il y a une alliance d’aspirations entre ceux qui travaillent à la terre et ceux qui vivent de la terre. La poésie des champs laisse aux paysans ces horizons d’infini dont la religion est le reflet; leur simplicité épargne aux grands propriétaires les vanités bêtes et les théories compliquées. A l’instar du campagnard, le démocrate royaliste et clérical est homme de tradition, voire de routine, mais il aime le peuple pour lui et à cause du Christ qui a dit : « Aimez-vous les uns les autres; » par là il se distingue des chefs d’écoles politiques, lesquels sont préoceupés uniquement de faire de la mécanique savante. Il y a de l’amour dans sa façon d’être et de parler, de cet amour qui a nom: Charité. Il est violent et rêveur; il aime la force, il y applaudit. Pour luipas de chemins tortueux, pas de voies souterraines, pas de distinctions subtiles. Il marche au but par la ligne la plus courte, loyal, croyant; les conspirations de palais, autant que les conspirations de couloir, lui répugnent. Pour tout dire, ilest le contraire de l’homme de cour et du parlementaire.

(l) Loi de mars 1890.