Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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Le 2 août un arrêté du conseil royal convoqua lestrois ordres du Dauphiné à Romans pour le 29 du même mois. Ils devaient former une commission préparatoire en vue de fixer le mode de recrutement des députés pour la réunion générale dont l’époque serait fixée alors.

Virieu fut des six membres désignés provisoirement par le prince, pour établir le mode de représentation de l’ordre de la noblesse. Toutes les places de députés, quelle que fût l’origine de ceux-ci, furent déclarées électives. M de Boutteville, prince-évêque de Grenoble, réclama la présidence des états, privilège autrefois dévolu à ses prédécesseurs.

«M. de Boutteville, écrit le représentant de Parme « à son gouvernement, vient de se brûler la cervelle « dans son évêché. On dit qu'il est le premier évêque « qui se suicide. Le principal et véritable motif qui « Va poussé et entraîné à cet acte de désespoir, c’est, « à ce qu'on assure, de n’avoir pas eu la présidence « des états du Dauphiné, présidence qui lui appar« tenait de droit (1). »

(1) Dépêche du 20 octobre 1788. La même dépêche ajoute : « On dit que pendant les derniers troubles, cet évêque avait entamé une correspondance secrète avec M. l'archevêque de Sens, correspondance par laquelle il vendait son pays et les Dauphinois ; que M. de Brienne (contrôleur général des finances en 1787, remplacé par Necker en 1789; avait ensuite donné cent mille écus pour gagner les magistrals et hâter l'érection du grand bailliage. Or, M. l’évêque de Grenoble, au lieu de corrompre les magistrats, a employé la glus grande partie de cet argent à des choses d'agrément et pour ses plaisirs. Après avoir diverti une partie de cette somme, il a poussé la pertidie jusqu’à tourner le dos à son protecteur, à son ami, dès qu'ila