Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

NTI à

VAN AV OL Tout LalTses UT Le rem ti ee OT: TT

32 ‘ GOUVERNEUR MORRIS

ris de la plaisanterie, d'autant plus qu'elle concorde avec une observation faite par Cantaleu dans le même sens, que je considérai comme frisant le persiflage et à laquelle je répondis en conséquence !. »

Le 21 juillet 1797, c’est Mme de Ségur qui lui fait une ouverture : « Après diner nous nous promenons avec Mme de Ségur dans les jardins du Palais Bourbon. Elle m'a demandé cette après-midi (je pense qu’elle voulait avoir un jugement applicable à son mari) si, en supposant qu'une place de ministre me füt offerte, je l’accepterais. Je lui ai répondu : « Oui, si l’on m'en donnait l'autorité. » Elle me demanda alors si je courrais la chance de la conquérir dans le cas où le roi et la reine promettraient d'agir conformément à mes avis. Je répondis que, dans ce cas, cela mériterait considération ?. » Le 1°" novembre 1791, c'est le ministre Bertrand de Molleville, qui lui en fait la proposition : «€ Îl me dit qu'il m'a proposé l’autre jour chez M. de Montmorin, comme ministre des Affaires étangères. J'en ris®. » Après tout, cela n’a rien d’invraisemblable : il était dévoué à la cause du roi, il jouissait de la réputation d’un véritable homme d'État. Sa qualité d’étranger n'était pas un obstacle, puisque le Genevois Necker resta an pouvoir jusqu’en 1791. Il est notable cependant qu'en novembre 1791, la Constitution était en vigueur et que l’on considérait cependant encore que le roi pouvait: prendre un étranger comme ministre.

il

Quels principes ou quels sentiments inspiraient à Morris ces convictions et ces actes? Ce n'était point, il s’en faut de beaucoup, l’admiration de Louis XVI ou de Marie-Antoinette. Que l’on en juge ; voici pour Louis XVI: « Si le Prince régnant n'était pas l’homme de petite bière qu'il est, il n'est guère douteux qu'en veillant aux événements et sachant s’en

Lou Ee Lopaon. — 1. TE, pe 487 — 3: T. I, P-h77-