Histoire des deux conspirations du général Malet

DU GÉNÉRAL MALET 289

Soulier, fut mis en liberté et renvoyé de Paris. tandis que l’on maintint en prison le général Desnoyers, dont tout le tort fut, sans doute, d’être connu pour ses opinions indépendantes,

Le lieutenant Provost, de la 10° cohorte, qui s’était chargé de remettre au général Doucet le paquet de Malet, fut rendu à la liberté, réintégré dans son emploi ; les capitaines Godard et Rouff, le lieutenant Lebis, le sous-lieutenant Gomont, dit Saint-Charles, les adjudants sous-officiers Viallevielhe, Caron et Limozin, les sergents-majors Julien et Caumette furent destitués et retenus comme prisonniers d'État. O justice distributive de ce monde! Pourquoi tant d’indulgence à l'égard de celui-là, et tant de sévérité à l'égard de ceux-ci? Il fallut les désastres de la patrie, l'invasion et la restauration du trône des Bourbon, pour que ces malheureux obtinssent une tardive justice et recouvrassent la liberté. Quant aux morts, il ne devait plus en être question.

Un cadavre manquait, ai-je dit, à ceux que la commission militaire avait couchés dans la plaine de Grenelle ; c'était celui de Boutreux. l’empereur y mit bon ordre.

J'ai raconté comment ce jeune homme avait été arrêté à Courcelles, chez madame de Bories, où il avait trouvé un refuge. Depuis, il végétaiten prison,

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