Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

180 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

peut; nous n’y contredisons point et n’y pouvons contredire. Le temps nous manque pour faire des recherches sur cet épisode de la vie du général Dours. Mais quand eut lieu ce voyage ? M. Laval semble le placer en 1763 et en 1764, puisqu'il dit (p. 49): « Nous retrouvons quelques années après M. de Saint Ciergues à Avignon où, le 14 février 1765, il épouse Mlle de Jérémie. » Nous serions porté, nous, à placer ce voyage plus tard. Mais l’essentiel, c’est que, à encore, nous prenons Dours en flagrant délit de mensonge. Dans des notes inédites, il écrit qu’ « il fut envoyé par le ministre joindre le baron de Tott à Constantinople, où il resta trois ans », qu’il fut « ensuite pendant un an employé à différentes missions dans le Levant », et qu’ «ilreçut le brevet de colonel à Constantinople ». Qui le croira ?

P. 22. M. Laval nous dit que Dours entre en 1772 à la compagnie des gendarmes de la garde du roi, qu’on le qualifie alors d’écuyer, qu'il revient à Bollène en 1787 après la suppression de la compagnie. M. Laval ne devait-il pas remarquer que ce titre d’écuyer donné à Dours n’était porté que par les simples gentilshommes et les anoblis, et ne devait-il pas ajouter que le roi, supprimant la compagnie des gendarmes de sa garde, par ordonnance. du 39 septembre 4787, conserva l’activité de service militaire pendant dix ans aux gendarmes de ladite compagnie ?

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