Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE GÉNÉRAL DOURS 145

tait Carteaux; le voici humilié de servir sous les ordres immédiats de Carteaux (p. 462), et à la jalousie de métier se joint la conscience de son impuissance. Il ne se sent pas de taille à gouverner Lyon: Lyon est un « poste infernal » (p- 464), une ville bouleversée où la responsabilité est un fardeau bien pénible (p. 465), une ville pleine de pièges où il faut être un vieux renard pour ne pas se laisser attraper. Carteaux le charge d’une mission extraordinaire dans la Drôme et l'Isère, — mission facile! — et Dours part volontiers; il se présente au club de Bollène où il est accueilli avec transport, où il goûte, dit-il, la béatitude, où il oublie au milieu des applaudissements les persécutions que lui fit jadis essuyer le fanatisme (p. 503).

Envoyé à Chambéry par Carteaux pour y commander la 2 division, il est pris de velléités guerrières; il veut aller faire un tour dans le Milanais, « donner la chasse à ce petit imbécile de roi sarde, donner quelques soufflets à ce j.. f.. de pape », enlever au pontife une de ses mules, « la dernière, qui sera pour la postérité une curiosité » (p. 323). Vains projets l’Six!fois, l’armée des Alpes change de général en chef dans l’espace de quelques mois, et sans la saison rigoureuse et les neiges, elle aurait tout à craindre de l’ennemi (p. 532). Doursfse borne à la nourrir, à la discipliner, à la pourvoir d'armes

et de chaussures. 10