Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

STANISLAS FRÉRON , 4151

Elie Fréron, sur ses mariages et ses querelles avec Voltaire, sur son Année littéraire, sur la jeunesse de Stanislas qui dirige le journal paternel et qui mène une vie de parasite et de débauché. M. Arnaud a fait, pour composer cette première partie, d’heureuses recherches dans les archives nationales, et il a tracé d’agréables tableaux, parfois romancés.

III

1789-1792. La deuxième partie est consacrée au journal que fonda Fréron, l’Orateur du peupile. M. Arnaud décrit joliment le taudis de la rue de la Lune où demeurait son héros; il analyse très bien le style de Fréron et raconte avec verve les débuts du journal et la lutte du pamphlétaire contre ses ennemis. Toutefois on voudrait par instants plus de netteté, plus de détails précis, et il y avait plus à dire sur certaines querelles, et notamment sur les rapports de Fréron et de Camille Desmoulins.

M. Arnaud aurait dû dire que Desmoulins était porté vers Fréron comme vers Marat, et dans un de ses numéros, en un passage qui méritait d’être cité, Camille appelle les deux journalistes « les deux foudres de guerre contre les coquins », les « dénonciateurs par excellence », le véritable « Comité des recherches. » Il aurait