Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

STANISLAS FRÉRON 155

quoi avancer — ce qui est inexact et ce qu'on cherche vainement dans la correspondance que Barras et Fréron « voulaient d’abord faire . périr » les religieuses de l’hôpital d’Embrun?

Pourquoi placer au mois de juin un tableau de la société niçoise qui n’est vrai que quelques mois plus tard, que l’année d’après ? Selon M. Arnaud, on voyait à Nice au mois de juin 1793 Madame Carteaux, Madame Ricord, Mademoiselle Robespierre. Quel anachronisme! Carteaux, Ricord, Augustin Robespierre n'arrivent, je ne dis pas à Nice, mais à Marseille qu’à la fin d’août.

On lit volontiers les pages qui traitent des terribles mesures de Fréron contre Marseille, et l’auteur a raison de dire que le représentant est « responsable, en partie, de la trahison de Toulon ». Mais les pages relatives à Toulon (et bien que les atroces et implacables représailles exercées par Fréron contre l « infâme » cité soient assez bien exposées) offrent prise à la critique.

Dommartin qui fut remplacé par Bonaparte, était chef de bataillon, et non capitaine.

Le 18 septembre, Bonaparte, suivant M. Arnaud, aurait installé une batterie près du fort Mulgrave : mais les Anglais n'avaient pas encore construit le fort Mulgrave.

Le 14 octobre, la journée aurait pu être fatale aux républicains «si O0’ Hara et Gravina n’avaient été en désaccord » ; rien ne prouve qu’ils aient été en désaccord ce jour-là.