Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

STANISLAS FRÉRON 197

Fréron pour renvoyer Carteaux et donner le commandement de l’armée assiégeante à son beau-frère La Poype ?

Pourquoi ne pas parler de la fameuse lettre du 6 décembre où Barras et Fréron, désespérés de la pénurie des vivres, écrivaient au Comité qu’il fallait lever le siège de Toulon ? Ils la désavouèrent, mais Bonaparte la leur attribue, et nous savons que le 20 octobre les deux représentants disaient déjà que le siège de Toulon serait celui de Sagonte.

IV

1794-1802. Nous voyons Fréron dans cette partie de l’ouvrage abandonner Camille Desmoulins, contribuer à la chute de Robespierre, lancer de nouveau son Orateur du peuple dont le succès est prodigieux, diriger la réaction thermidorienne, mener la jeunesse dorée. Le massacreur est devenu modéré, et, à vrai dire, il fut toujours « inconséquent comme la foule » et «l’écho de l’opinion du moment». Mais il ne fut pas réélu, et il s’estima heureux d’avoir une mission à Marseille. Il y fit preuve de sagesse ; pas de violences, pas d’arbitraire. C’est alors qu’il fut l’amant de Pauline Bonaparte, et M. Arnaud ne manque pas de nous raconter par le menu cette brûlante passion.