Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

168 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

fournée du 9 mars 1788. La notice consacrée à ce Deux-Ponts est d’ailleurs bien inexacte. Comprend-on que M. Picard ait écrit que ce DeuxPonts devint « duc de Deux-Ponts et princeélecteur de Bavière et du Palatinat » pour être ensuite en 1799 « autorisé à prendre du service en Bavière où il devint général-lieutenant d’infanterie, gouverneur du Palatinat, et mourut en 1817 général d'infanterie » 1! Quoi, voilà un électeur de Bavière qui finit, non comme prince, non comme souverain, mais comme simple général, dans sa propre principauté t Quelle inadvertance ! Et comment M. Picard s'est-il ainsi fourvoyé? En copiant une notice de Heilmann. Il a lu trop vite. Heilmann écrit ! : « Nachdem Herzog Max von Zweibrücken Kurfürst von Pfalz-Bayern geworden war, erhielt er 1799 die Erlaubnis in bayerische Dienste zu treten », c’est-à-dire « après que le duc Max de Deux-Ponts fut devenu électeur de Bavière et du Palatinat, il (Christian) reçut la permission d'entrer au service bavaroïs ». M. Picard a sauté le nom de Max — la distraction est peut-être un peu forte.

P. 56, le Bavarois Deroy a servi au régiment Prince Charles et non Archiduc Charles.

Id. (et p. 55), M. Picard traduit Subsidien-Division par « division de subsides », ce qui est

1. Der Feldzug von 1800, ». 11.