Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

HOHENLINDEN 179

P. 248. Faut-il croire avec M. Picard que Moreau eut tort de céder aux conseils de Decaen et de lui faire suivre Richepance, au lieu de l’appeler à Hohenlinden? Mais l'intervention de Decaen ne fut-elle pas efficace? Decaen n’a-t-il pas démêlé les choses qui, pour parler comme lui, s’embrouillaient un peu à Christoph? N’at-il pas dégagé Drouet qui, par suite, put rejoindre Richepance ? Si Richepance n'avait pas su que Decaen venait derrière lui en soutien, aurait-il abandonné Drouet à Christoph et foncé vers la grande route ? Decaen répétait volontiers avec modestie — c’est un mot que M. Picard aurait pu citer — qu’il n’avait fait que glaner dans le champ où Richepance avait moissonné ; encore fallait-il qu’il vint y glaner, et il fit plus que glaner, il moissonna, lui aussi, et CarrionNisas vante avec raison la sagesse, l’aplomb qu’il montra dans ses mouvements.

P. 278-279, M. Picard ne nous dit pas que Kollowrat dut, le 7 décembre, céder le commandement à Liechtenstein qui se trouva diriger le corps de réserve, et, ce qui peint bien la situation, c’est que Schwarzenberg conseillait alors à Liechtenstein de refuser le fardeau, et de « se sauver de ce labyrinthe, sous prétexte d’un accès de goutte ».

P. 280-282, il fallait sur l'affaire de Rosenheim consulter et citer d’Ecquevilly, Campagnes de Condé, IIT, p. 74-80 (il y avait là de