Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

HOHENLINDEN 181

P. 343, on fait dire à l’archiduc Charles que la confiance des hommes dans leurs supérieurs est perdue à la suite de dispositions inopportunes qui leur ont porté les plus grands coups; il faut traduire « qui ont donné même sur le soldat la plus grande prise. »

P. 348, M. Picard dit que le prince de Liechtenstein fut fait prisonnier le 19 décembre, et le lecteur eroira que c’est le Liechtenstein dont nous avons parlé jusqu'ici. Or, Liechtenstein annonce le 20 à l’archiduc Charles qu’il est malade, et il reçoit le 22 l'autorisation de se retirer. Le Liechtenstein prisonnier est donc un autre personnage, et Dessolle dit dans son rapport qu’il était colonel de uhlans.

P. 374, quelle façon de traduire sügellos! M. Picard dit une horde sans liens organiques. Pourquoi ne pas dire plus simplement, plus énergiquement « une horde sans frein » (où il n’y a plus, comme on le voit dans la même ligne, d'ordre et de discipline) {1

4. Sur tous les combats de la poursuite, intéressants d’ailleurs et peu connus, M. Picard ne pouvait-il consulter les historiques des régiments et les témoignages des colonels? Voici, par exemple, ce que dit Marigny du combat de Schwanenstadt : « à la tête de 400 hommes de cavalerie, il inquiéta l’ennemi toute la journée, fit 1.000 prisonniers, prit les étendards, exécuta trois charges, traversa un village malgré le feu le plus vif, tailla en pièces l’arrière-garde, s’empara de la ville, où le quartier-général abandonna ses équipages et des magasins considérables ; il a dans cette affaire tué ou blessé douze cuirassiers. » De même, Marigny dit du combat de Lambach : « il fit prisonniers 300 hommes des Manteaux