Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

182 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

P. 375, pourquoi Moreau a-t-il signé l’armistice? En vertu de quel pouvoir? M. Picard nous dit que Moreau « constata que l'Empereur était décidé à traiter », que Moreau croyait que « s’arrêter était conforme au caractère de modération par lequel Bonaparte s'était fait connaître à toute Europe », que Moreau « désirait procurer à la nation la paix qu'elle souhaitait ardemment. » Tout cela est bel et bien ; mais il fallait dire avant tout que Moreau avait, en partant de Paris, reçu de Bonaparte l’autorisation de conclure un armistice si l’Autriche consentait à traiter de la paix sur-le-champ sans consulter l'Angleterre t,

Id. M. Picard cite un mot de Condé à Louis XVIII; mais voici un mot de Condé à La Fare bien plus expressif et plus important (La Boutetière, p. 86) : « On a signé à temps, car, de vous à moi, il n’existait plus d'armée autrichienne. On ne doute plus de la paix, et ce qui m'y fait croire le plus, c'est que Moreau ait si-

Rouges, chargea ensuite le 2° régiment de uhlans et celui de Meszaros hussards ; ils furent presque entièrement détruits ; le général et les deux colonels furent du nombre des prisonniers. Dans ces entrefaites, le feu ayant été mis au pont, il s’en aperçut, y courut avec sa troupe, le fit éteindre et s’empara de mille voitures chargées de vivres, équipages et munitions. » De même, Brancas parle ainsi du combat de Salzbourg: « le régiment (9°hussards)a exécuté plusieurs charges vigoureuses et s’est distingué par sa contenance calme et ferme malgré le feu terrible de l’ennemi et une perte considérable. » 1. Cf. sa lettre du 26 décembre à Brune.