Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

HOHENLINDEN 183

gné l’armistice, car il ne lui serait pas pardonné d’avoir laissé respirer une armée qui ne pouvait plus résister et dont la défaite journalière l’eût conduite à Vienne sous peu de jours. »

Id. Et voici encore une citation qu’il ne fallait pas négliger. Dans les recueils utilisés, M. Picard n’a pas manqué de mentionner Paris sous le Consulat (qu’il n’a, je crois, cité qu'une fois et dès la p. 2); c’était donc le cas de citer ici ce passage important du tome Il, 9 décembre, que « le désir est unanime qu’on n’accorde aucun nouvel armistice et que Parmée continue ses progrès jusqu’à Vienne. »

Id. M. P. écrit que la poursuite de Moreau a été « menée avec une énergie extraordinaire ». Mais plus haut, p. 261, il a dit que cette poursuite fut « tardivement entreprise et mollement menée », que Moreau « sut mal tirer parti de la victoire décisive qu’il avait remportée ». Il faudrait être plus précis, et la vérité est, ce semble, que Moreau a tardé au lendemain de Hohenlinden, et que peu à peu la poursuite s’est animée.

P. 376, à propos de la ligne de démarcation qui nous était, comme témoigne Dessolle, très favorable, on pouvait citer ce mot du roi de Prusse à notre ambassadeur Beurnonville : « après la concession d’une ligne pareille, je sens bien qu’il était inutile de prendre Vienne et le premier Consul peut maintenant dicter la paix à l'Empereur. »