Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

194 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

sinon un brave soldat ? « Fougueux dans la bataille et calme après la mêlée, il montre qu’il est né pour la guerre ». Soit ; mais cela ne suffit pas pour qu'on dise de lui: « c’est un chef » (p. 22).

Pareïllement, M. Welschinger déclare « contraire à la vérité » ‘ le paragraphe 6 du jugement du 21 mars, qui porte que le duc d’Enghien devait, si la conspiration réussissait, entrer en France. D’après M. Welschinger, le duc ne voulait devoir le succès de sa cause qu’au triomphe de ses armes. Si Bonaparte avait été assassiné, le prince ne serait donc pas entré en Alsace ! Le prince ne voulait pénétrer en France que si Bonaparte était tué dans un combat! Non, et M. Welschinger juge mieux les choses lorsqu'il dit précédemment ? que le prince aurait « naturellement profité d’une crise suscitée par la disparition de Bonaparte » et lorsqu'il dit dans une page postérieure * qu’ « en cas de mort du premier Consul, le duc se serait empressé de rentrer en France. »

I] flétrit la conduite de la cour de Bade dans toute cette affaire. Selon lui, la lächeté, l’apathie des Badoiïs est « au fond, une complicité. » N'est-ce pas être bien dur pour cette pauvre cour ?

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