Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

ROZ NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

M. Welschinger (p. 268) ce bruit est une allusion aux voyages que le duc d’Enghien aurait faits secrètement en Alsace. Mais, après le tragique événement, Condé, Charlotte et le public se souciaient bien des fugues du prince sur le territoire français ! Quand le jeune duc aurait quelquefois passé le Rhin, puisqu'il ne s’était pas laissé prendre, ces heureuses escapades n'avaient aux yeux de personne aucune importance et ne méritaient pas que « le bruit en courût beaucoup. »

Ces témoignages de Condé et de Bourbon me paraissent donc plus probants que les attestations que produit M. Welschinger et qui ne sont, selon le mot d'Enghien, que de faux bruits. Quand et comment eut lieu ce mariage secret ? M. Welschinger nous dit qu’il a été fait par le cardinal de Rohan, qu’il aurait précédé de peu la mort du cardinal, qu’il date de plusieurs années, qu’il serait de la fin de 1802‘. Il nous exhibe une lettre de Réal qui écrit le 3 germinal an XII que le duc d’Enghien a épousé l’année dernière la princesse de Rohan, et une lettre du Grand-Juge, de Regnier, qui donne à la princesse Charlotte le nom de duchesse d’Enghien (p. 128129). Mieux vaudrait un acte authentique ou une lettre du prince disant à Charlotte « ma femme » et non pas « mon amie ».

4. P. 34, 130, 258. Notez, en passant, combien ces renseignements sont vagues et épars.