Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE DUC D’ENGHIEN 205

que « corroborer ses jugements et ses affirmations », qu’il maintient et confirme ses précédentes déclarations, qu'il apporte des documents décisifs, des conclusions inattaquables, qu’il démontre d’une façon formelle ce qu’il avance. Quand il dirait la vérité, pourquoi la dire si bruyamment? Faut-il triompher avec fracas? M. Welschinger parle souvent des devoirs de l’histoire; il déclare qu’il ne connaît pas d’alibi pour l’histoire, que le regard scrutateur de l’histoire a le devoir de chercher les responsabilités, que l’histoire doit noter tel ou: tel fait grave ‘. Pourquoi tant enfler la voix ? Pouquoi forcer la note? Y a-t-il encore de par le monde, y a-t-il des gens qui excusent, qui approuvent le guet-apens d’Ettenheim, et l’arrêt de mort rendu par la commission militaire de Vincennes et, comme s’exprime M. Welschinger, ce procès monstrueux? Est-il besoin de s'ériger en juge, j'allais dire en Grand-Juge, et de parler si longuement, si solennellement de la vérité, du droit, de la justice, de la morale qui « doit gouverner la politique »?

VIII Il y a assez peu d'erreurs. Je ne crois pas

4, P. II, III, XI, A£4, 168, 158,