Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

206 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

comme M. Welschinger que Haugwitz était « vendu à la France »; que Lombard était « secrétaire d'Haugwitz » (p. 64); que Bonaparte « dans la fumée de la bataille de Lodi, avait entrevu l’éclair de ses prodigieuses destinées » (p. 79); que Thugut qui s’était retiré depuis le commencement de 1801 dans la vie privée, était encore — en 1804! — « le directeur de la politique autrichienne » (p. 372). Mais que de menues fautes de lecture et de transcription! De minimis non curat praetor. M. Welschinger n’est pas préteur — bien qu'il rende la justice et semble regarder l’histoire comme une magistrature et, lui aussi, doit de minimis curare. Il faut écrire, non pas Salzbach, mais Sasbach, non pas Rilsheim et Belheim, mais Rülzheim et Bellheim, non pas Abercrombic et Feitritz, mais Abercrombie et Feistritz. Il ne faut pas, et par six fois, nommer Machim, le brave Machine qui d’ailleurs était, non pas major, non pas commandant de la citadelle, mais capitaine adjudant de place à la citadelle t, ni nommer Deparrobert l’ancien gouverneur du prince, M. de

1. Un Français s’appelle Machin ou Machine, mais ne s’appelle pas Machim; M. Welschinger aurait pu lire dans Boulay de la Meurthe le nom exact de ce personnage, qui fut nommé le 9 octobre 1825 chef de bataillon à titre honorifique après avoir, dans une lettre à Charles X, le 40 juillet précédent, invoqué « les faibles marques d’attachement et d’amitié qu’il avait données au duc d’Enghien »; qu’on me permettece menu et inédit détail,