Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

DUROCG RAI

Il commandait à Toulouse depuis le mois d'août 1859 lorsqu'il reçut, le 18 janvier 1867, le portefeuille de la guerre. L’auteur examine, avec beaucoup de détail et sans ménager les citations, les réformes méditées ou exécutées par Niel, son attitude dans l'affaire du Luxembourg, son rôle dans la discussion et la défense de la loi sur l’armée, de la Loi Miel.

Certainement Niel prévoyait la guerre, mais il ne la désirait pas. Il savait que la loi qui porte son nom, cette loi tant amendée, mutilée, défigurée par la Chambre, n’était qu'illusoire, et, s'il comptait qu’en cas d’hostilités, sous la pression des circonstances, il enlèverait une nouvelle loi qui permettrait le versement de la garde mobile dans l’armée active, il n’ignorait pas la supériorité de l’organisation allemande. « Vous verrez, dit-il un jour à un ami, les Prussiens feront sur nous le bond de la panthère. »

La lutte acharnée et inutile qu'il avait dû soutenir contre la Chambre, le découragea, l’épuisa. Il mourut le 13 août 1869, et il fit bien de mourir. L’auteur croit que Niel, s’il avait vécu, aurait obtenu en 1870 « la coopération des mouvements » et « l’obéissance à une volonté unique ». Nous pensons, nous, qu’il n’eût pas empêché le désastre.

On peut regretter, en tout cas, que Napoléon III n'ait confié qu’en 1867 au maréchal le ministère de la guerre qu’il projetait dès 1858 de lui of-