Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

212 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

frir. Niel, dans le livre de M. de La Tour, nous apparaît fort intelligent, instruit, ferme, pénétré du sentiment de ses devoirs. Qui sait si, en dix ans, il n’eût pas réorganisé l’armée, amélioré ses services, refait son matériel et par tous les moyens préparé la victoire?

IL

Le Duroc ! de M. de La Tour mérite moins d’indulgence que son Miel. Sans doute, l’auteur publie des lettres inédites de son héros, communiquées par la famille, et il reproduit d’autres lettres du grand-maréchal, tirées des archives publiques et relatives aux missions en Prusse et en Russie. Mais, avouons-le, l’œuvre n’est pas digne de Duroc.

Tout d’abord, M. de la Tour ne connaît pas les documents parus en 1897 (p. 728-735) dans le Carnet de la Sabretache sur l'admission de Duroc à l'Ecole royale militaire de Pont-à-Mousson. Nous voyons dans ces documents le père de Duroc exposer ses services, sa parenté, son peu de fortune et demander qu’un de ses trois enfants puisse « profiter d’un établissement fait pour la pauvre noblesse du royaume. »

1. Commandant Jean de La Tour. Duroc, duc de Frioul, grand-maréchal du palais impérial, 1172-1813. Avec portrait. Paris, Chapelot, 4943, in-8, vu et 317 p. 3 fr. 50.