Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

DUROC 213

En outre, M. de La Tour ignore absolument ce qu’étaient les écoles militaires. Il voit bien que Duroc a été élevé à l'Ecole royale militaire de Pont-à-Mousson et que Duroc, très laborieux, a été désigné pour l’Ecole militaire de Paris où, comme dit Duroc père, on n’envoyait que les meilleurs élèves des écoles de province. Mais, lorsque M. de La Tour remarque que Duroc n’est pas allé à Paris, il s’imagine que le père, « par raison d'économie, craignant le séjour à Paris et ne voulant pas encore se séparer de son fils », le fit affecter au collège de Pont-à-Mousson. Comme si le jeune homme, nommé élève du roi et jugé digne d’entrer dans la compagnie des cadets gentilshommes, avait à invoquer des « raisons d'économie » et à craindre « le séjour de Paris »! ! Non. L’Ecole royale militaire de Paris — et l’auteur aurait dû le savoir — avait été supprimée par le règlement du 9 octobre 1787, et les cadets gentilshommes qui se consacraient au génie, se rendaient désormais à l'Ecole de Brienne et ceux qui se consacraient à l’artillerie, à l'Ecole de Pont-à-Mousson. Voilà pourquoi Duroc, nommé cadet gentilhomme et voué à l'artillerie, resta dans sa ville natale.

Nous ne reprocherons pas à l’auteur de n'avoir point connu la note que donna Reynaud.de

4. On sait que les cadets gentilshommes étaient élevés aux frais du roi et ils ne sortaient pas de l'Ecole.