Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

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même, ajoute M. de La Tour, qu’il émigra et vécut plusieurs mois en Allemagne. Mais, poursuit notre auteur, c’est là une erreur, et là-dessus M. de la Tour, d’après les lettres qu’il a trouvées aux archives, nous révèle la vérité.

Le 22 juillet 1792, Duroc donne sa démission malgré le commandant de l'Ecole, M. d’Agoult, et, le 25, il la donne de nouveau. Pour quelles raisons? Eh! « ces raisons, on les devine, c’est la gêne, c'est la ruine menaçante; les faibles ressources du patrimoine sont épuisées; la pension du capitaine n’est plus exactement payée; dans le pays la misère est générale ».

Singulières raisons! Comme si Duroc n'était pas logé et nourri à l'École de Châlons!

Quoi qu’il en soit, six mois plus tard, Duroc demande la place d’élève sous-lieutenant qu'il a abandonnée : il produit un mémoire, assurant que des affaires importantes ont exigé sa présence dans ses foyers, qu’il est revenu à Pont-àMousson, qu’il a servi dans la garde nationale de la ville; il produit un certificat du commandant Micque qui atteste que le citoyen Duroc a servi et sert encore avec honneur, fidélité et exactitude dans la garde nationale de Pont-àMousson; il produit une recommandation du maréchal de camp La Barolière qui sollicite une exception en faveur d’un jeune homme doué de tant de qualités et appartenant à une famille si honorable. Et Duroc rentre à l’École.