Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

250 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

battait dans les soucis d’argent, qu’elle obtint grâce à Fouché une grande partie de ses biens confisqués, qu’elle acheta le château de Fervaques, qu'elle fit de longs et coûteux voyages; mais tout cela aurait pu être plus clairement, plus amplement expliqué et le lecteur se demande ce qu’élle a recouvré du domaine de Niederwiller et des 28.000 livres de rentes apportées par Amand de Custine.

III

Delphine est-elle, comme prétend l’auteur !, morte de son amour pour Chateaubriand ? La fin de sa vie fut-elle « troublée par les regrets, tourmentée par la jalousie et le vain espoir de ramener l’infidèle ? » M. Maugras reconnaît que dès 1807 elle se résigne à l’inévitable (p. 427). Il croit qu’en 1811 elle part pour distraire sa douleur. Non : elle part pour guérir son fils Astolphe qui « par la tournure de son esprit et de son caractère la condamne à des larmes éternelles ». En 1812, en 1813, elle passe de très beaux jours à Rome et à Naples: elle a pour compagnon Koreff ou Ko, le « bon docteur » qui, lorsqu'il s'éloigne, laisse un vide inremplissable, l € ami » dont le départ rend la vie de

1. P. 428 et 433.