Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
50 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES
tous les bataillons formés avant le 23 août 1793 et comme bataillons de r'équisition tous les autres, à moins que ceux-ci n’eussent justifié qu'ils n’avaient été formés ni en exécution du décret du 23 août ni au détriment de la levée des 300.000 hommes. Il y avait, en effet, des difiérences entre les uns et les autres. Les officiers de volontaires étaient brevetés ; les autres, non. Les bataillons de volontaires étaient complétés ; les autres, incorporés. Les bataillons de volontaires devaient avoir un drapeau aux couleurs nationales où étaient inscrits le nom du département et le numéro du bataillon ; les bataillons de réquisition ne devaient avoir qu’une bannière qui portait ces mots : le peuple français debout contre les tyrans. C'est là un point important : pour un bataillon, obtenir un drapeau, c'était être autorisé à se dire volontaires.
On chicanera sur le mot « réquisition »; on objectera que les bataillons de 1791 et de 1792 sont partis spontanément, qu'ils sont venus d'eux-mêmes s’inscrire, que ceux de 1793 ont été requis et contraints de marcher.
Je répondrai que même les bataillons de 17914 et de 1792 ont été requis, qu'ils ne se seraient pas levés si les assemblées n'avaient pas décrété, n’avaient pas imposé leur levée.
Je répondrai qu’en ce cas — si l’on prend au sens strict le mot « réquisition » — il faudrait .. æayer de la liste des volontaires les bataillons