Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LES VOLONTAIRES NATIONAUX 51
de grenadiers et de chasseurs réquisitionnés par les généraux et formés après le décret du 24 juillet 1792; et pourtant ce décret les assimile aux volontaires et tout le monde les range parmi les bataillons nationaux.
Je répondrai enfin, en allant plus loin et au risque d’être traité de simpliste, que toutes les levées, quelles qu’elles soient, quand elles ne concernent pas les troupes de ligne, sont à mes yeux des levées de volontaires.
L’auteur dit qu’il n’y a plus de volontaires à dater du jour où la Convention décrète la levée en masse. Je dirai au contraire qu'il n’y a plus que des volontaires, et je comprends qu’on ait fini par nommer « volontaires » tous les hommes de troupe. Je dirai qu’en traitant à fond des volontaires, il faut traiter de toutes les levées et tenir compte de tout l’effort national et de tous les élans patriotiques, quels qu'ils soient, des départements, de l’effort et des élans de 1793 comme de l'effort et des élans de 1791 et de 1792.
Au reste, la qualification des bataillons ne peut être faite ainsi d’un trait de plume ou par une distinction subtile, et il est inexact d’appeler, comme fait l’auteur « réquisition » tous les bataillons levés après le 1% mars 1793. Il oublie que la levée de 1792 continue; il oublie que la formation de certains corps a été retardée ; il oublie qu’il y a des levées spécialement
LÉ