L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 89

renseignements, cependant si importants, n'en fait pas état, mais elle Les remettra à M. le Garde des Sceaux, si le Sénat adopte ses conclusions, pour qu'il les examine.

chemont, 1833-1834. — « C'est là encore un vain espoir, dit M. Lenôtre (Temps du 15 mars 1911). La lettre dont il est question est peut-être bien celle qu'a publiée le Times du 4 décembre 1838, «ramas de bévueset tissus de mensonges si grossiers qu'elle ne soutient pas un moment d'examen » : ainsi parle l'historien de Frotté, M. de La Sicotière (Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. 1, p. 51). Quel que soit, d'ailleurs, ce document, il n'importe, car on possède l'opinion très nette de Frotté sur la question du Temple : il l’a formulée dans une lettre datée du 28 décembre 1795 et adressée à M°*° Atkins, une amie dévouée de la cause royale:

Je n'ai pu voir, écrit-il, le malheureux infortuné quiétait né pour nous gouverner. Il n’a point étésauvé. Les monstres, doublement régicides, après l'avoir laissé longtemps languir, l'ont fait périr dans sa prison dont il n'est jamais sorti. Je ne puis croire comment, même sans avoir reçu mes lettres, vous pouvez être encore dans l'erreur, car toute la France a retenti du malheur de notre jeune et malheureux roi. Toute l’Europe a reconnu Son Altesse Royale son oncle pour roi de France.

« Cette lettre, dont l'original se trouve, avec les papiers laissés par M°®° Atkins, déposé chez un notaire parisien, a été publiée par M. F. Barbey (W®° 44kins et la prison du Temple, p. 244). Ilest surprenant

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