L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

Page 25 (suite).

88 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

et qui, par sa situation sociale, a été à même de connaître bien des choses.

Il y a notamment la déclaration que les Papes se sont occupés de la question à diverses reprises, et que notamment Pie IX a nommé une Commission d'enquête dont faisaient partie M5 Mermillod et le cardinal Pecci, devenu pape sous le nom de Léon XIII. Cette enquête serait tenue secrète au Vatican (3).

Il y à aussi la photographie d’une pièce dont l'original existe, paraît-il, par laquelle le général de Frotté déclare avoir remis le Dauphin, évadé du Temple, à un royaliste dévoué qu'il nomme et qui lui en a donné décharge (4).

La Commission n'ayant pas les moyens de contrôler ces

anglais » ne prouve pas que le dit Gouvernement vit Louis XVII en Naundorff. — M. le rapporteur devrait bien faire savoir, d'ailleurs, sous quelle forme le Gouvernement anglais a été consulté. Quels textes établissent même qu'il l’ait été? (Voir sur cette histoire la page 48 du Rapport et les notes.)

3. Toutes ces histoires ont été officiellement démenties par la Curie romaine (Voir l'Osservatore romano, partie officielle, mai 1907). D'ailleurs, Grégoire XVI, Pie IX et Léon XIII ont reconnu dans le comte de Chambord l’aîné de la Maison de France : les textes sont formels (Voir les documents publiés dans l’Intermédiaire des chercheurs et curieux du 30 avril 1911).

4. Pièce évidemment fausse, qui fait d'avance la risée des spécialistes et qui, sans doute, provient du nommé Bourbon-Leblanc, attaché d’abord à Ri-