L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 63 3 Il n'est pas daté. — Et c’est seulement le 20 novembre 1886 que le docteur Antoine Martin à certifié ce document « authentique et émanant de lui ». Or, une partie des événements qu’il raconte avaient alors plus de cinquante-six ans de date. De plus, le fragment que nous citons invite aux réflexions suivantes : 1° Le général de La Rochejaquelein, selon M. Martin, aurait été appelé au lit de mort de la duchesse d’Angoulème par La princesse elle-même, qui lui aurait parlé d'une voix presque éteinte. M. Boissy d’Anglas mentionne plus habilement les paroles « qu’on assure qu’elle prononça dans les derniers mois de sa vie ». Il ne dit pas ici : « à son lit de mort », comme le texte auquel il renvoie. Et il à raison ici, au lieu qu'il se trompera à la page 23 du Rapport (Voir, à cette page, la note 5), car la duchesse d’Angoulème n'a pas fait appeler à son lit de mort le général de La Rochejaquelein, qui n'était pas à Frohsdorf en octobre 1851, et qui ya seulement fait un séjour fort gai (chasses et promenades à cheval) du 3 au 8 septembre de cette année (Journal inédit du comte de Chambord). Or, la Dauphine, morte Le 19 octobre, à onze heures et demie du matin, était malade depuis le 13 seulement. Il n’y aurait pas eu le temps matériel