L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

Page 16 (suite).

64 : CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

sa vie une résistance invincible à ce que le roi,

de faire venir un confident. Et, d'ailleurs, elle n'y songeait pas. — De sa voix presque éteinte, elle n’a donc rien dit au général de La Rochejaquelein qui n'était pas près d'elle. M. Martin a inventé un mélodrame.

2 Les propos prêtés à la princesse sont aussi éloignés que possible de son style, de sa manière habituelle. « Courez par terre et par mer... il me semble que le poids que j'ai sur la poitrine est moins lourd » : ce langage n’est pas d’elle. Il est recueilli dans les feuilletons pour portières.

3 Cette recommandation : « Voyez les enfants de Martin », signalée par le fils Martin lui-même, a quelque chose de candide.

4° « Mon frère n’est pas mort », aurait dit la Dauphine entre le 13 et le 19 octobre 1851. — Or, Naundorff était mort le 10 août 1845, et les naundorffistes assurent que la duchesse d’Angoulème n’a pas ignoré sa fameuse épitaphede Delft [Jcirepose Louis XVII, Roi de France et de Navarre (CharlesLouis, duc de Normandie), né à Versailles le 27 mars 1785, décédé à Delft le 10 août 1845]. En 1851, elle songeait donc à un autre? — Il est vraiment singulier de voir invoquer par les naundorf-

fistes le ridicule témoignage Martin-La Rocheja-