L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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66 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

craignit pas de parler ouvertement de son cousin vivant et de ses droits au trône (7).

La scène violente, qui aurait eu lieu entre lui et le roi Louis XVIII en présence de la duchesse d'Angou-

.lême, quoique vraisemblable, n’est pas suffisamment

prouvée (1), et nous ne la retenons pas. Le garde du corps, Cahier (2), la rapporte cependant: nous la signalons aux historiens de profession qui auront, croyonsnous, à cœur de discuter sur sa réalité et de faire la

lumière. Ce qui n’est pas douteux, c'est que le duc de Berry

7. À qui le duc de Berry a-t-il « parlé ouvertement »? Quand? En quels termes?

4. Alors, il ne faudrait pas en parler du tout.

2. Cahier n'a jamais été « garde du corps » de Louis XVIII ni de personne. Il était orfèvre « du roi Charles X », d’après « l'historien » naundorffiste, M. Lanne, lui-même (Voir Louis XVII et le secret de la Révolution, 2 édition, p. 542). Cet individu toujours d'après les naundorffistes — avait un fils qui était lié avec un « riche et honorable industriel », M. N..., et ce Cahier fils aurait raconté à M. N..., de qui on lé tient, que Cahier père avait pour ami d'enfance un gentilhomme, M. de X.. (d'Hozier?), garde du corps, lequel lui aurait raconté la scène. — C'est ce qu'on appelle un témoignage

direct !