L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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T4 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES

cervelle, sans qu'il en ait trouvé nulle part l’origine (5), ce mensonge criminel.

Ce sont des procédés semblables qui vous peignent l'immoralité d'un régime !

Voyez-vous notre honorable préfet de police ou le directeur de la sûreté se servant de moyens semblables contre un ennemi dangereux de la République, et ce que dirait l'opinion. Il ne resterait pas vingt-quatre heures en fonctions et serait immédiatement révoqué.

Louis-Philippe, fils d'Égalité le régicide, Égalité luimême, avait escaladé le trône grâce au plusindigne manquement à la parole donnée. Il avait autour de lui des serviteurs dont la moralité égalait la sienne. Traître à la France, contre laquelle, étant simple due d'Orléans, il ameutait l'Europe, il comptait dans son entourage des collaborateurs dignes de lui(4). Ainsi s'explique le cas du faussaire Dejean.

En relations avec le protecteur du faux dauphin Richemont, il pensait plaire à un maître qu’il savait sans scrupules (2), en déshonorant, par un mensonge abominable, le vrai Dauphin qui devenait gênant.

[l écrivit donc au nommé Morin de Guérivière, un tenant du dit faux dauphin, la lettre suivante, avec l’entête du Ministère de l’Intérieur :

Monsieur, vous avez désiré obtenir quelques renseignements sur la moralité, les antécédents et la position so-

ciale du sieur Naundorff (Charles-Guillaume), qui cherche à se faire passer pour le fils de Louis XVI.

5. C'est cela qu’il faudrait prouver. 1. Rhétorique. 2. C'est Louis-Philippe que ces mots désignent.