L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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verra qu'à chaque ligne, ou, pour mieux dire, entre chaque ligne, il avoue l'existence de Louis XVII et sa conviction qu’il l’a retrouvé dans Naundorff (5).

Les considérations historiques qui précèdent justifient aux yeux de l'historien impartial la vérité et les titres que Louis XVII-Naundorff s’est attaché toute sa vie à faire reconnaître, tant pour les siens que pour lui-même (1).

S'il n'a pas réussi, cela tient au parti pris et à la mauvaise foi des régimes qui ne pouvaient reconnaître le crime auquel ils devaient leur existence (2).

de camp du feu roi Charles X ». Il n’était pas « grand écuyer de la duchesse d'Angoulême », pour cette raison suffisante qu'il n'y avait pas de « grand écuyer de la duchesse d'Angoulême ». La Dauphine avait un chevalier d'honneur, le marquis de Vibraye, un premier écuyer, le marquis de Conflans, et deux écuyers, le baron de Beaune et M. O'Hégerthy.

5.L'aveu le plus net qu'ail fait Sosthène de La Rochefoucauld sur la question, c’est qu'après enquête et comme conclusion dernière, Naundorff lui paraissait un halluciné « plus trompé que trompeur » (Mém., t. V, p. 203). Sosthène de La Rochefoucauld, dont l'intelligence n'était pas excessive et dont la crédulité fut incorrigible, semble être mort partisan de Richemont.

1. M. le rapporteur se flatte.

2. Cela tient bien davantage à ce qu'il était né à