L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 81

Aussi, convient-il d'examiner, très minutieusement et en toute justice, les pièces que les pétitionnaires ont déposées à l'appui de leur demande.

C'est ce que je vais faire dans la seconde partie, mais il est bien entendu que je n'ai pas voulu faire, dans la première partie de ce travail, une histoire complète et définitive de ce personnage mystérieux que fut Louis X VII.

Il y a encore dans sa vie, il y aura peut-être toujours, longtemps dans tous les cas, des points obscurs que je ne me charge pas, pour l'instant, d'éclairer.

Mais les faits sur lesquels je m'appuie sont absolument certains (8), et amplement suffisants pour établir la vérité que, d’ailleurs, tout le monde connaît en Europe, sinon en France (4).

Les autres faits qui ne sont que probables et vraisemblables, je n’en parle que pour les livrer aux investigations, tels, par exemple, l'incident de la discussion violente qui aurait eu lieu entre Louis XVIII et le duc

Halle-sur-la-Saale, le 3 mai 1777, et n'avait droit qu'à un seul nom, celui de Karl-Benjamin Werg (Voir l’article de G. M. dans le Journal des Débats du 25 mars 1911).

3. Une cinquantaine de fois déjà, nous avons pu observer que les « faits sur lesquels s'appuie » M. le rapporteur, non seulement ne sont pas «absolument certains », mais encore sont matériellement faux ou inexacts.

4. « Tout le monde », c’est trop dire.

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