L'année de la peur à Tulle

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proposilion du député Legrand, se déclara Assemblée nalionale. Mirabeau proposait le titre de Représentants du Peuple fraigais, mais Sieyès (ce prophète de la lutte qui allait s'engager entre les classes privilégiées et les classes populaires), se prononça en faveur de la motion viens qui fut acceptée.

Il fut chargé de motiver cette décision et, avec une vigueur peu commune, il exposa les raisons qui militaient en faveur de ce titre : « La dénomination d'Assemblée nahonale, dit-il, est la seule qui convienne à l'Assemblée, dans l’état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentants légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu’ils sont envoyés par la presque totalité de la nation, soil enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu'il soit choisi, n’a le droit d'exercer ses fonctions séparément de cette Assemblée. »

Quelques jours plus tard, un ordre du roi suspendit les séances de l’Assemblée, sous le futile prétexte de préparalifs à faire dans la salle. Bailly, accompagné de quelques jeunes députés, propose de tenir séance dans la salle du jeu de paume, les députés le suivent: le peuple accourt et l'Assemblée constiluante ouvre ses séances sur la proposition du député Mounier « de s'engager, par sermeni, à ne pas se séparer avant l'établissement d’une constitution, »

Bailly it la formule de ce serment : « Vous prêtez le serment solennel de ne jamais vous

» séparer, de vous rassembler partout où les circonstan+ ces l’exigeront, jusqu'à ce que la Constitution du

»