L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

98 LA POLÉMIQUE ATLANTIDIENNE MODERNE

les autres îles des Indes Occidentales, vers l'Amérique.

Tandis que, au dire de Spence, l'Europe n’avait possédé comme race humaine, jusqu’à une époque remontant à vingt-cinq mille ans, que l’homme de Néanderthal, type très inférieur, des émigrants venant de l’Atlantide seraient alors arrivés, en passant par les îles Canaries, et auraient décoré de peintures d’un caractère réaliste les grottes et les rochers de l’Europe. Les restes que nous possédons de crânes provenant de ces émigrants correspondent parfaitement, comme dimensions, à ceux des Européens modernes. Dix mille ans plus tard, c’est-à-dire il y a seize mille ans environ, un second flot d’'émigrants atlantiques se serait répandu sur l’'Europe et c’est ce que nous nommons la race aurignacienne. Il y a dix mille ans enfin, un troisième flot, celui des Aziliens-Tardenoisiens, aurait abordé sur la côte de Biscaye. Spence explique par l'influence d’une colonisation atlantidienne le haut degré de civilisation que les envahisseurs européens trouvèrent en Amérique. En opposition avec la population des nègres indiens, des races métisses de haute valeur se seraient constituées par croisement avec les Atlantes et leur culture offre une frappante conformité avec les civilisations de l’ancien monde, apportées aussi par les Atlantes. Des deux côtés de l'Océan on trouve la tradition d’un déluge, l'humanité ayant été sauvée par un seul couple humain. Une ancienne peinture aztèque figure les têtes d'un homme et d’une femme naviguant dans un bateau au pied d’une montagne et, avec eux, une colombe, ayant dans le bec l’hiéroglyphe qui désigne le langage, parce que les enfants du couple sauvé auraient été (suivant la tradition) muets. Les légendes d’une certaine race d'Indiens habitant les Andes ont encore plus d’analogie avec la tradition biblique en ce que le Noé indien, dont le nom est « Tezpi », aurait échappé à la grande inon-