L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ATLANTIDE COMME ÎLE DE L'OCÉAN ATLANTIQUE 97

le siège de mouvements de plissement encore à l’époque quaternaire, de sorte que les premiers hommes pouvaient avoir été témoins de ces catastrophes géologiques. Comme la lave se décompose en quinze mille ans on peut admettre que son éruption date de moins de quinze mille ans. Ce qui constitue actuellement le fond de l'océan devait donc être une surface émergée il y a moins de quinze mille ans. Ces données géologiques ont eu une importance capitale pour les recherches atlantidiennes ultérieures.

L’Anglais Lewis Spence admet dans son livre sur le problème de l’Atlantide qu’une grande formation terrestre doit avoir occupé tout l'océan septentrional ainsi qu'une partie importante de l'Atlantique méridional. Un demi-million d'années avant notre ère, c’est-à-dire à l’époque miocène, ces conditions continentales duraient encore mais, à la fin de cette période, des éruptions volcaniques et des mouvements géologiques amenèrent la fragmentation de ce continent. Spence admet que des cavités souterraines immenses, pleines de gaz, s’effondrèrent après avoir fait explosion, en déchirant les couches superficielles qui s’engloutirent. La mer se serait précipitée dans les profondeurs et ainsi s’expliquerait que le Sahara, jadis bassin maritime, soit devenu une surface sèche. Parmi les résidus de ce continent l’île d’Atlantide aurait été la partie la plus importante mais, vers l’est comme vers l’ouest, d’autres îles auraient maintenu Afrique d’une part, l'Amérique de l’autre, en connexion avec l’Europe. Ces îles, petites ou grandes, auraient subsisté jusque pendant l’époque tertiaire, mais leur destruction définitive aurait commencé il y a vingtcinq mille ans et l’Atlantide elle-même aurait été finalement engloutie il y a dix mille ans, ce qui correspond au récit de Platon. Il ne resterait depuis cette époque de toutes ces îles que les Antilles et

ALEXANDRE BESSMERTNY 7