L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

LA THÉORIE DE KARST : LES DEUX ATLANTIDES 143

les Grecs, par assimilation à un mythique Atlas, ont transformé en une mer « de l'Atlas » ou mer Atlantique. A la fin de l’époque quaternaire ancienne, lorsque la région touranienne était recouverte par ce lac et que, de même, le bassin des déserts de Gobi et de Tarim était submergé, le pays montagneux de l’Altai mongolique aurait formé une puissante presqu'île, s'étendant en triangle vers l’est, presqu'île qui se dirigeait vers la mer de Behring et vers le Japon à l'intérieur de l’océan est-asiatique. Cette île ou presqu'île, la véritable île de l’Atlantide, aurait été plus grande que la Libye et l’Asie (Asie Mineure) ensemble.

Quand il est dit dans Platon que les navigateurs pouvaient se rendre de l’Atlantide aux autres îles et pouvaient atteindre, de ces îles, le « continent d'en face », qui s’étendait autour de cette mer, (laquelle était la mer véritable), il faut comprendre cette mer lagunienne tourano-sibérienne préhistorique comme étant l'Atlantique du récit de Platon et comprendre que, dans ce récit, la mer qu'il nomme la mer véritable est le grand océan de l'Asie Orientale, ou plutôt la mer baïgnant les côtes de la Chine et du Japon. Il faut comprendre aussi que « le continent d’en face » est la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord, ou peut-être aussi le continent australien, ou encore, indirectement, l’Asie du sud-est, par conséquent la masse continentale constituant l’arrièrepays de la Chine et de l'Inde. En ce qui concerne les « autres îles » qui auraient été situées dans la mer « véritable » il s’agit de l'archipel japonais et chinois oriental, avec l’Insulinde. Karst pense que la source documentaire égyptienne reproduite par Platon (mais très vaguement) dans le Timée s'explique par une très ancienne connaissance de cette mer intérieure du Gobi, chalibyenne ou libyenne, qui aurait été située au sud de l’Atlantide. Le terme Libye (forme altérée d’Alybe,