L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

ATLANTIS — TARTESSOS 69

relation entre cette Pré-Tartessos et la Tartessos de l’époque du commerce phénicien. En tout cas Cadix n’a jamais été identique avec Tartessos. C'était plutôt une factorerie de cette ville. Or c’est sur la petite Syrte qu'Herrmann a cherché à situer Tartessos. C’est pourquoi Schulten insiste particulièrement sur ces témoignages anciens d’où ressort incontestablement que Tartessos était à l'embouchure du Guadalquivir. Avien (300 après J.-C.) cite dans son Ora maritima un ancien périple qui place Tartessos à l'embouchure du fleuve Baetis, en tout cas à l’ouest

RENE VA OR HA WA

Caractères inconnus sur une bague trouvée en 1923 près de Tartessos par Schulten, (Côté extérieur en haut, côté intérieur en bas.) (R. Hennig : « Terres mystérieuses », Delphin-Verlag, Munich.)

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de la mer ligure. Scymnos se réfère dans sa Periegesis à l'historien Ephoros (400-334 avant J.-C.) d’après lequel Tartessos était à deux jours de voyage du détroit. Fait très important, Hennig, qui est de l’avis de Schulten, pense que la Pré-Tartessos pourrait être indiquée comme ayant été une très ancienne colonie germanique. C’est une opinion, comme le constate lui-même Hennig, que Muchau, en 1911, avait formulée. Mais, déjà au milieu du xrx° siècle, Gustav Moritz Redslob, dans sa Thulé (1855), avait indiqué les tribus germaniques comme ayant été les plus anciens promoteurs de la navigation océanique. Il s'exprime ainsi : « Tous les témoignages concordent à établir que seuls les peuples des mers du nord s’'entendaient à naviguer sur l'Océan et assuraient le commerce du nord en transportant sur le continent les produits du septentrion, tandis que les peuples médi-