L' Atlantide : exposé des hypothèses relatives à l'énigme de l'Atlantide : avec 23 figures et cartes

L'ATLANTIDE COMME ÎLE DE L'OCÉAN ATLANTIQUE 79

pour Hennig une preuve que les deux plus fameuses villes de commerce de l’'Extrême-Occident pouyaient très bien s'être confondues en une seule et même chose dans l'idée que se faisaient du monde les Anciens et apparaissent dans Homère comme étant la capitale du pays des Phéaciens.

Ces conjectures deviendraiïient encore plus vraisemblables si on avait la confirmation de la supposition de Schliemann selon laquelle le mot Scheria dériverait du mot phénicien Schera, qui signifie commerce.

Hennig a mis en un tableau synoptique reproduit ici pages 80 et 81 tous les faits sur lesquels s'appuie l’hypothèse que Tartessos = Scheria = Atlantis.

L'ATLANTIDE COMME ÎLE DE L'OCÉAN ATLANTIQUE

L'hypothèse en apparence la plus naturelle, celle qui consiste à prendre à la lettre le texte de Platon et à dire que l'Atlantide était une île à présent disparue de l'Océan Atlantique est, fait assez singulier, passée à l'arrière-plan derrière les autres hypothèses. D'ailleurs elle n’a été présentée que plus rarement et n’a été prise à nouveau en considération qu'à une époque récente.

Dès 1785, le Français Cadet, dans ses Mémoires sur les jaspes et autres pierres précieuses de l'ile de Corse, avait présenté les îles Canaries et les Açores comme étant les restes de l’ancienne Atlantide disparue. Bory de Saint-Vincent, dans son Essai sur les Iles Fortunées et l'antique Atlantide, fut du même avis, (Paris 1803). En 1882, Ignatius Donnelly publia un ouvrage Le Monde antédiluvien qui eut beaucoup de succès et où il désignait Madère et les Açores comme étant les sommets non encore submergés des montagnes de l’Atlantide