L'atomisme d'Épicure

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Notre philosophe croit que toutes les hypothèses sur les éléments des autres philosophes sont aussi erronées (1). Il paraît quil a donné une réfutation approfondie de la doctrine sur Îles quatre éléments d'Empédocle CE Dans un fragment il déclare Empédocle éclectique (3). Il] semble que les épicuriens aussi ont discuté largement la philosophie d'Empédocle (4). Epicure pense que tous Îles philosophes se sont irompés qui ont supposé le mouvement sans le vide, les éléments mous et la division de la matière : l'infini. Comme les éléments mous naissent et périssent, l'univers aurait déjà été anéanti et de nouveau retiré du néant, s'il était composé par eux (5). Une fois admis que les corps sont mêlés de vide, il est possible d'expliquer l'existence des corps MOUS, malgré la solidité absolue des éléments de la ynatière. Au contraire, si les éléments de la matière étaient mous, on ne pourrait pas expliquer l'existence des corps durs (6). Comment pourrait-on concevoir comme éléments l’eau ou l'air ou le feu, demande Epicure, en pensant à Empédocle, quand on ne peut même pas concevoir la terre comme solide et indissoluble, sans tenir compte qu'on divise ces éléments à l'infini (;). Si on considère que les quatre éléments pro: duisent les choses, il s'ensuit nécessairement que dans leurs réunions chacun gardera ses propriétés. Or il est indispen-

substance des choses, mais les atomes du feu sont seulement les plus mobiles et Jes plus chauds parmi les autres atomes. Ainsi, par Ses déductions sur les atomes du feu, Démocrite est resté parfaitement conséquent ave£ les principes de son atomisme : il ne sest nullement approché de l'idée essentielle de la philosophie d'Héraclite.

(1) Cf De R. NN. I, 105-715: 2

(2) Sext. Adu.Math. VIIL536a : Enxizovooc avréyel To elvor TÉdodO GTOLLELCL.

(NME VIOLE

(4) Le disciple d'Epicure Métrodore a dédié un grand ouvrage en. 22 livres A la discussion des théories d'Empédocle. Lucrèce même qui avait une srande sympathie pour le philosophe d'Agrigente (il le nomme Je divin génie), et à qui il ressemblait par sa verve poétique, dit qu'Empédocle

donné une explication erronée des principes des closes (De RUN, 1, 4 741).

(5) Ibid. 1, 142-158. (6) Ibid. 1, 565-076. (ON TENNIEME